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GEMBLOUX TRIATHLON CLUB
31 mai 2008

Le compte-rendu de Christophe à Niederbronn!

Nos deux représentants du GTC ont donc respectivement bouclé leur journée à la 572e et la 858e place, sur un parcours pas facile: bravo à eux deux!

Voilà le compte-rendu de Christophe, pour qui c'était la première expérience sur un triathlon "long"! (comme d'hab, toutes les photos peuvent être affichées en grand...)

Tant de choses vécues, tant de sensations expérimentées

Vendredi 23 mai

Après ma journée de boulot, j’embarque mon vélo et toutes mes affaires direction Niederbronn où je loge ce vendredi. L’hôtel des Sources est situé exactement à 100m de la ligne d’arrivée du Challenge. Vraiment pratique.

Niederbronn n’est pas encore grouillante de monde, les préparatifs vont bon train…L’aire d’arrivée et son portique se construisent, les gradins sont déjà en place. Après un bon verre de bière pour décompresser de ma journée, je tombe dans les bras de Morphée en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.

Samedi 24 mai

8h30 Après une bonne nuit de sommeil, j’ai le plaisir de déjeuner avec Ravenman, ancien organisateur du Triathlon des Sapins, graphiste illustrateur de nombreuses pancartes et publicités humoristiques en rapport avec le triathlon. Il est exposant sur le marché du triathlon et fait notamment des motifs très sympas sur des tee-shirts.

9H Je me promène dans la ville et me dirige vers l’ancienne synagogue devenue l’espace d’un week-end le lieu de retrait des dossards.

Christophe Walschaerts : dossard 793 – Steve sera lui le dossard 771

N’ayant pas encore ma licence en ordre, je m’acquitte de la somme de 30€ pour la licence journée FFT.  Putain….grrr

Je reçois les petits extras/cadeaux de bienvenue : des tongs flaqués Challenge France, le poster souvenir et d’autres petites babioles ainsi que mes sacs de transition de différentes couleurs : Rouge pour les affaires personnelles, Bleu pour la Transition après la natation et Vert pour la transition vélo.

Je retire également ma puce « Chip » et mes tickets pour la Pasta Party du samedi soir.

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12h15 Je retrouve Steve sur le marché des exposants et fait la connaissance de Geneviève, son épouse. Nous passerons la majeure partie de la journée ensemble.

Nous nous mettons en quête d’un restaurant pour manger des pâtes! L’Hôtel Cully et sa terrasse nous accueillent avec un Piccata de dinde milanaise sur son lit de pâtes. Le temps est doux malgré la météo qui s’annonçait incertaine.

14h Nous nous dirigeons vers Mouterhouse (à 16km de Niederbronn) pour y déposer les vélos et passer le soit disant contrôle vélo…Steve et moi partons nous dégourdir les jambes à la découverte de la grosse difficulté du parcours après seulement 6km de course.

15h30 nous mettons nos vélos au parc fermé, recouverts de préservatif pour vélo (housse de pluie) les vélos donnent une image surréaliste…

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16h30 Nous partons vers Haguenau où Steve, Geneviève et loi logeront ce soir au Campanile. Les distances sur la carte semblent normales mais il en est tout autrement en réalité. Nous mettons presque 45 minutes pour rejoindre l’hôtel.

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19h Je pars à la Pasta Party qui se tient dans les locaux d’Alstom, créatrice du train à grande vitesse.

J’arrive juste à la fin des discours inauguraux pour entendre que le repas est servi au restaurant d’entreprise à 200m de là. Je suis donc dans les premiers à me restaurer d’un plat de pâtes…et oui et d’une bonne tarte aux pommes.

Ne souhaitant pas m’attarder, je quitte assez tôt…ves 20h30 alors que les derniers patientent encore pour manger dans une file de plus de 30m de long…Putain, je suis content d’avoir été dans les premiers…

22h Gros dodo…demain est un jour spécial

Dimanche 25 mai

5h30 je me réveille et prépare mes bidons d’Overstims ainsi que mes gels. Je m’octroie une longue douche de 30 minutes pour me décontracter. Je sens le stress qui monte inéluctablement et me prend mes organes intestinaux. Je croise Steve qui est dans le même état que moi. Cela me rassure un peu de savoir qu’un vieux briscard des triathlons comme lui a aussi les tripes en compote…

7h Nous quittons Haguenau direction Mouterhouse – Je gare ma voiture à Niederbronn puis embarque avec Steve et Geneviève. Nous arrivons à Mouterhouse pour les derniers réglages vélo : pression des pneus, réglage des freins, bidons etc…

On nous annonçait de la pluie et c’est le soleil qui fait son apparition… Il restera au beau fixe tout au long de la journée. Le parc à vélos grouille maintenant comme une ruche, la tension monte mais tout se fait dan la bonne humeur.

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J’en profite pour aller relooker les machines de certains concurrents…Putain, il y a du beau matos !!

9h15 Nous devons évacuer la zone vélo. Notre départ est prévu dans 25 minutes. Mon estomac se noue et joue au yo-yo. J’enfile jusqu’à la taille ma combinaison néoprène puis cherche à me concentrer.

La sono envoie ses pulse à fond la caisse pendant que le commentateur met de l’ambiance.

9h30 Départ des pros et des femmes dans une ambiance de folie, encore 10 minutes et c’est à nous. Petite photo en combinaison devant l’objectif de Gene puis nous nous rendons vers le ponton de départ.

La vague bleue est appelée : l’aventure va commencer. Un petit mot d’encouragement de Steve avant la mise à l’eau me fait le plus grand bien car j’ai le trouillomètre au cul.

9h38 J’entre dans le lac de Mouterhouse, l’eau est à 15°. Je caille aux pieds et aux mains mais grave !!

Le départ est donné : Mon rythme cardiaque s’accélère, je reçois et donne des coups pour trouver ma ligne d’eau mais le froid me tétanise, je n’arrive pas à trouver mes sensations de glisse et ma respiration me joue des tours. Je suis obligé de m’accrocher à un ponton de pêcheur pour retrouver mon souffle après seulement 300M. Je perds du temps mais je repars après 2 min et trouve enfin mon rythme.

L’eau est vraiment caillante mais le reste de mon parcours natation se passe sans accros.

Je sors en 42min28sec, un temps très moyen mais qui reflète bien mon niveau actuel. Heureusement que coach Manu m’a déjà été d’une aide précieuse au cours des derniers mois sans quoi cela aurait tourné au cauchemar éveillé.

Steve lui est sorti en 30min09sec et a déjà attaqué le parcours vélo quand je sors de l’eau.

J’enfourche ma bécane et me voici parti pour 90km de vélo. Après 10minutes, me voici déjà au pied de la grosse difficulté de ce parcours, le mur de Lemberg et ses 2,5km… Je lève les yeux et le spectacle est étonnant : une longue file ininterrompue de vélos serpentant sur les pentes avec des motos et des arbitres prêt à vous sortir un carton noir au moindre écart de drafting…

La descente vers Goetzenbruk se déroule sans accrocs et nous voici à une autre difficulté, 500 m de petits lacets en côte, aie faut pousser mais heureusement la descente est au bout… Je prends du plaisir à me dresser sur mes pédales et foutre mon nez dans mon guidon…

Retour Sur Mouterhouse où le parcours plus classique commence. J’ai de bonnes sensations et je me dis que la journée va bien se passer.

Premier ravitaillement après 22,5km, j’ai de bonnes jambes et je décide de mettre la grosse plaque.

A Philippsbourg, les encouragements de Geneviève me font chaud au cœur. Trop drôle, car elle m’avouera après la course n’avoir jamais vu son homme alors que moi elle me verra 2 fois.

Je profite vraiment des paysages vélo sans jamais trop forcer.

Je passe les 60km en 2h06min et les 80 en 2h47min J’avoue que j’aurais pu y aller plus franchement sur la dernière heure mais des crampes au ventre commencent à m’inquiéter, les gels liquides et les barres énergétiques ne passent pas trop bien, je n’ai pas encore l’habitude !

Raison pour laquelle  je ne suis pas si mécontent de mon temps de 3h14min07sec.

Ma transition course à pied se déroule sans accros et j’attaque maintenant les 21km100 sous un soleil de plomb !

Je n’avais pas prévu la crème solaire…résultats : de beaux coups de soleil sur l’arrière des épaules et la marque de ma tri fonction bien marquée en rouge vif.

Je croise le regard des gens et leurs encouragements sont comme des boosters énergétiques.

L’attaque de la grosse difficulté du parcours : la côte « Celtic » me ramène à une dure réalité : je n’ai pas les jambes pour aller chercher un temps, surtout pas par cette chaleur.

Je décide donc d’y aller molo durant les 3 Kms d’ascension (le parcours était vallonné) et de bien boire : eau, coca et boisson énergétique dans l’ordre. J’avais déjà expérimenté cela sur l’UTMB et cela avait bien fonctionné.

La descente vers Niederbronn se déroule par des chemins à l’ombre et dans les bois ce qui permet de récupérer et de faire un peu remonter la moyenne. Les faubourgs de Niederbronn sont en vue, je déboule sur l’avenue principale qui nous ramène vers le stadium d’arrivée.

Un officiel me tend un élastique à l’entame  de mon deuxième tour… preuve de mon second passage

Je profite de l’ambiance en me disant que dans une heure, je passerai par la barrière de gauche pour passer le portique en « finisher ».

J’avoue que beaucoup de choses m’ont traversé l’esprit à ce moment précis : j’ai réalisé que j’allais terminer ce premier long de ma vie, que j’irais puiser au fond de moi les ressources nécessaires pour dépasser ma peur de l’échec et retrouver l’estime de moi dans cet effort solitaire.

Je décide de savourer des petits moments simples : un bravo d’une dame sur le bord de la route, la sono des jeunes après la côte Celtic, l’éponge qu’on me tend, l’ombre qui joue avec le soleil dans les bois.

Puis mon effort solitaire devient solidaire : nous nous soutenons mutuellement un triathlète de Bayonne, alias Roger, et moi afin de garder un certain rythme entre le 15ème et le 20ème Kms.

On parle triathlon, il ira aussi à Roth ! trop drôle…moment éphémère de partage dans l’effort solitaire.

20ème Kms : sortie des bois et longue descente pour arriver dans les faubourgs.

Dernier ravitaillement puis virage à droite, une longue ligne droite qui se remplit de monde au fur et à mesure que l’arrivée s’approche.

Je dépasse le marché des exposants à ma gauche, puis 100M après on m’oriente vers la partie gauche, voilà j’y suis, je profite de cet instant avec délectation, j’embrasse mon doigt que je lève au ciel, petit signe vers mon papa trop vite disparu il y a un an et demi et qui m’aurait sans doute pris pour un fou.

Encore 10 mètres, 5,4,3,2,1…. Christophe : « Finisher du triathlon Challenge France ».

Roger et moi tombons dans les bras l’un de l’autre et nous promettons de nous revoir à Roth…

Je retrouve Steve et Geneviève, leur présence, leur gentillesse, leurs encouragements m’ont fait le plus grand bien durant tout ce week-end.

Je suis envahi par une grosse vague d’émotion, les larmes me montent, je ne contrôle plus rien….je savoure la bière que Steve me tend…en attendant d’autres moments magiques à Roth, La Mecque des triathlètes!

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Vous pouvez également consulter les superbes photos de Thierry Sourbier ici: onlinetri

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Commentaires
E
bravo à toi que je ne connais pas mais qui retranscris parfaitement ce que j'ai vécu aussi lors de ce superbe week end où c'était également mon premier long et pratiquement dans les même temps de passage que toi pour finir en 6 h 22 mn à la 840 ème place . encore bravo à nous et à tous ceux qui ont fini . merci aux bénévoles et à l'année prochaine<br /> eric h
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